Décryptage 21 août 2019

Le temps passé avec les amis est un rempart contre le déclin cognitif

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Un article publié dans le Figaro Santé du 21 août 2019 présente les conclusions d’une étude de grande ampleur mettant en évidence l’effet positif des relations sociales dans le retardement de l’apparition des symptômes de déclin cognitif chez de nombreux patients.

Voilà plus de vingt ans que l’on a remarqué un déclin cognitif accéléré chez ceux qui ont peu de relations sociales, sans savoir lequel des deux phénomènes entraîne l’autre ! L’étude Whitehall II, qui a débuté en 1985 auprès de plus de 10.000 fonctionnaires anglais âgés de 35 à 55 ans, soit bien avant l’apparition des symptômes pour la plupart des personnes, semble avoir trouvé la réponse à cette question. Le recul est aujourd’hui suffisant pour tirer des conclusions à partir des données d’environ 7500 d’entre eux, qui ont notamment répondu à des tests d’évaluation cognitive à quatre ou cinq reprises entre 1997 et 2016.

«Nous avons choisi de présenter les résultats en mesurant les contacts sociaux à l’âge de 50, 60 et 70 ans, expliquent les chercheurs, trois Britanniques et deux Français, dans la revue Plos Medicine. Nous avons découvert qu’une plus grande fréquence des contacts sociaux à l’âge de 60 ans s’accompagnait d’une réduction du risque de développer une démence (dont la maladie d’Alzheimer) et que cette association était davantage liée aux contacts avec les amis qu’avec la famille», écrivent-ils.

Plus on voit ses amis souvent et plus on réduit son risque. Une réduction jusqu’à 12 % est constatée pour un sexagénaire qui verrait quotidiennement un ou deux amis par rapport à un autre sexagénaire qui ne le ferait que quelques fois dans le mois. La même tendance est observée à 50 et 70 ans.

«L’interaction avec ses amis, et moins avec ses proches, implique que l’on sorte cérébralement de sa zone de confort, de sa routine dans laquelle on n’est pas remis en question, moins stimulé», explique le Pr Éric Boulanger, spécialiste de la médecine et biologie du vieillissement au CHU de Lille (Inserm). «On doit faire un effort, remarque-t-il. On doit aller puiser dans ce que l’on appelle sa réserve fonctionnelle… celle que l’on n’utilise pas lorsque l’on est dans sa zone de confort. C’est comme faire marcher un muscle un peu plus qu’habituellement.»

«Le cerveau est comme une plante qui doit être arrosée régulièrement, il doit être stimulé, explique le Pr Dubois. Quoi de mieux que les contacts sociaux, qui sollicitent énormément de circuits cérébraux, de la mémoire aux émotions, davantage encore qu’une activité intellectuelle solitaire?»

Un article qui nous encourage, chez Chemins d’Espérance, à vivre ensemble comme à la maison, être ensemble, et s’ouvrir sur l’extérieur et à l’extérieur ! Découvrez le sur le site du Figaro